Émile BERTIN
Antoine Émile BERTIN dit Émile BERTIN
ténor français
(51 rue Vieille-du-Temple, Paris ancien 7e, 07 mai 1847* – Paris 9e, 30 octobre 1906*)
Fils de Pierre Antoine BERTIN (1797 – av. 1872), débitant de tabac, et d'Amélie Eugénie DUBOIS (1809 – ap. 1872).
Epouse à Paris 9e le 09 juillet 1872* Hyppolite Estelle MEUNIER reconnue MUNIER (Paris ancien 2e, 29 septembre 1846* – ap. 1906), artiste dramatique.
Il a chanté à la Monnaie de Bruxelles, fit un court séjour à l'Opéra, mais l'essentiel de sa carrière s'est déroulé à l'Opéra-Comique. En 1899, il fut nommé régisseur général de l'Opéra-Comique, et, le 16 novembre 1901, professeur de déclamation lyrique (opéra-comique) au Conservatoire de Paris, postes qu'il occupa jusqu'à sa mort.
En 1872, il habitait 17 rue de Turin à Paris 8e. Il est décédé à cinquante-neuf ans, en son domicile, 41 rue des Martyrs à Paris 9e.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il a débuté le 20 mai 1878 dans le Postillon de Lonjumeau (Chapelou).
Il a chanté la Bohème (Saint-Phar) ; le Caïd (Birotteau) ; la Carmélite (le Musicien) ; le Chalet (Daniel) ; la Dame Blanche (Georges) ; le Domino noir (Juliano) ; Carmen (le Dancaïre) ; les Dragons de Villars (Sylvain) ; la Fille de Tabarin (de Surgères) ; Fra Diavolo (Fra Diavolo) ; Galathée (Ganymède) ; Giralda ; Joseph (Nephtali) ; le Pardon de Ploërmel (Corentin) ; Philémon et Baucis (Philémon) ; le Pré-aux-Clercs (Mergy, Comminges) ; le Toréador (Tricolin) ; la Traviata (le Baron). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il a débuté le 07 août 1879 dans Faust (Faust).
En 1885, il a chanté la Juive (Léopold) et Rigoletto (le Duc). |
Emile-Antoine Bertin n'a qu'un filet de voix,
une voix de tenorino, mais il s'en sort avec un goût et une habileté
consommés ; c'est en outre un agréable comédien qui joue avec expérience et
esprit, en somme un des meilleurs artistes de l'Opéra-Comique. Le séjour de M. Bertin à Marseille fut court, mais très brillant : comme jadis à la Monnaie, il y chanta tout le répertoire : Rigoletto, la Traviata aussi bien que Faust et la Dame Blanche. Puis en juin 1882, il accepta de rentrer à l'Opéra-Comique avec un engagement de trois ans. Il s'y est fait applaudir et vivement apprécier dans Fra Diavolo, le Pré-aux-Clercs, Carmen, le Pardon de Ploërmel, etc... mais il est surtout charmant dans le Postillon de Lonjumeau. C'est le personnage où Chollet a laissé le plus de souvenirs ; Bertin le joue et le chante de telle manière qu'on peut dire que dans ce rôle l'irremplaçable Chollet est aujourd'hui remplacé. (Georges d'Heylli, Foyers et coulisses, 1885)
Ténor léger de la bonne école. Chanteur habile, comédien possédant toutes les traditions. Il débuta à l'Opéra-Comique par Chapelou du Postillon, rôle où il est parfait. La reprise de Giralda lui valut ensuite un grand succès et il se montra dans tous les rôles de l'emploi. Aujourd'hui, il est le Couderc de la situation... autant qu'on peut être Couderc. (Anciennes éditions). M. Bertin est aujourd'hui régisseur de la scène. (Adrien Laroque, Acteurs et actrices de Paris, juillet 1899)
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Parisien de Paris, où il est né dans la
maison qu'habita Beaumarchais au Marais ; il eut, dès son enfance, le
goût du théâtre. Chanta, fort jeune, de sa voix de gamin, des motets et
des psaumes dans différentes églises, mais le soir, lorsqu'il pouvait
s'échapper c'était à l'Opéra-Comique qu'il allait écouter le répertoire,
alors en faveur, et dont Marie Cabel, Galli-Marié, Léon Achard,
Montaubry, Crosti, puis Pedro Gailhard étaient les remarquables
interprètes. Cette année encore nous devons ajouter à ces noms ceux de MM. Morati, Simard, Poumayrac et de la gracieuse Mlle Guionie.
L'excellent régisseur général et
professeur est officier de l'Instruction publique depuis 1898.
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