Léontine LAMBER-WILLAUME
Léontine Lamber-Willaume dans Ivan le Terrible de Raoul Gunsbourg à la Gaîté-Lyrique en 1912
Léontine Félicie LAMBERT dite Léontine LAMBER-WILLAUME
soprano français
(31 bis rue Thiers, Saint-Omer, Pas-de-Calais, 08 janvier 1887* – Pau, Pyrénées-Atlantiques, 26 juillet 1948)
Fille Félicien Joseph LAMBERT (1859 – av. 1909), maître élémentaire au lycée, et de Léontine Marie BÉATRIX (1863 – ap. 1909) [fille de Louis Désiré BÉATRIX (1838 –), professeur de gymnastique].
Epouse 1. à Paris 10e le 15 avril 1909* (divorce le 15 décembre 1913) Albert Gabriel WILLAUME (Romilly-sur-Seine, Aube, 17 juillet 1873* – 5 villa Mozart, Paris 16e, 16 novembre 1946*), violoniste [qui a enregistré des disques avec Camille Saint-Saëns au piano], fils de Célestin Charles WILLAUME (1839 – ap. 1909), marchand de vins, et de Virginie Aimée ROY (1847 – av. 1909). Gabriel Willaume s'est remarié à Paris 11e le 11 mai 1915* (divorce le 24 mars 1924) avec Jeanne GARNIER (Paris 19e, 10 avril 1886* –), professeur de musique, 1re médaille de solfège au Conservatoire de Paris en 1900.
Epouse 2. à Paris 9e le 15 septembre 1928* Léon Marcel Constant BOCH (Genève, Suisse, 20 juillet 1891 –), artiste lyrique, fils de François Constant BOCH (– av. 1928), et de Jeanne Éléonore DÉVAUD (– ap. 1928).
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en solfège : une 1re médaille (1907) ; en chant : un second prix de chant (classe de Rose Caron, 1909), un premier prix (classe d'Emile Engel, 1910) ; en opéra-comique (classe de Max Bouvet) : un 1er accessit (1908), un second prix (1909), un premier prix (1910) ; en opéra (classe de Max Bouvet) : un 1er accessit (1909), un premier prix (1910). Elle a commencé sa carrière en 1910 en chantant aux Concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné. Le 05 juin 1912, elle créa Madame Pierre (Madame Pierre) d'Edmond Malherbe au Théâtre du Château-d'Eau. Elle entra à la Gaîté-Lyrique, où elle chanta la première d'Ivan le Terrible de Raoul Gunsbourg en 1912, celle de la Flûte enchantée (Pamina) en octobre 1912, et y créa le 24 février 1913 Carmosine (Carmosine) d'Henry Février. Elle a été affichée sous le nom de WILLAUME-LAMBER. Elle a enregistré en 1912/1913 l'air de Micaëla de Carmen sur cylindre Edison.
En 1911, elle habitait 11 rue Brey à Paris 17e ; en 1928, 15 rue Chaptal à Paris 9e. Elle est décédée à soixante-et-un ans.
A Mme Lamber-Willaume.
Frêle, dolente et naïve Comme vierge de vitrail, Avec un âme où s'avive, En des roses de corail,
Une aurore tendre et chaste : Enfant douce, tour à tour Souriante, enthousiaste, Et défaillante d'amour,
Telle enfin que l'imagine Le désir le plus jaloux, L'idéale Carmosine Espère, aime et souffre en vous !
(dédicace de Louis Payen, auteur du livret de Carmosine)
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Léontine Lamber-Willaume [photo H. Manuel]
[création de Madame Pierre] C'est Mme Lamber-Willaume qui représente Madame Pierre. Nous connaissions sa belle voix et ses très réelles qualités de cantatrice ; nous l'ignorions à peu près jusqu'ici en tant que comédienne ; elle a fait preuve sous ce rapport d'un véritable talent, notamment au second acte, où elle s'est montrée à la fois très sobre et très touchante. (Arthur Pougin, le Ménestrel, 15 juin 1912)
[première de la Flûte enchantée à la Gaîté-Lyrique] Le personnage de Pamina est représenté par Mme Lamber-Willaume, qui n'est point sans talent et qui l'a déjà prouvé, mais qui m'a semblé ici un peu froide et qui a besoin de s'animer un peu. (Arthur Pougin, le Ménestrel, 12 octobre 1912)
[création de Carmosine.] Mme Lamber-Willaume, avec un organe très sûr et une réelle science vocale, est une Carmosine un peu sèche et qui n'émeut guère. (Adolphe Jullien, Journal des débats, 02 mars 1913)
Mlle Lamber-Willaume, dans Carmosine, semblait souffrir d'un rôle écrit trop haut pour elle. (Revue municipale, mars 1913)
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