Jean LORRAIN
Martin Paul Alexandre DUVAL dit Jean LORRAIN
écrivain français
(Fécamp, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 09 août 1855* – 19 rue d'Armaillé, Paris 17e, 30 juin 1906*)
Fils d’Aimable Martin DUVAL (Fécamp, 13 mai 1815 – Fécamp, 02 février 1886), armateur, et d’Henriette Elisabeth Pauline MULAT (Doingt, Somme, 23 avril 1833 – Nice, Alpes-Maritimes, 18 mai 1926), mariés à Doingt le 09 octobre 1854.
Cet écrivain subtil, au style souple et vivant, est un analyste à l'esprit poétique, à la verve incisive et mordante. Il a collaboré au Mot d'ordre, au Courrier français, à l'Evénement, à Echo de Paris, au Journal, etc., et donné, sous le pseudonyme de RAITIF DE LA BRETONNE, des notes et impressions très évocatrices et curieuses. Outre des recueils de vers : le Sang des dieux (1882), Modernités (1885), les Griseries (1887), l'Ombre ardente (1897), on lui doit un grand nombre de nouvelles et de récits, entre autres : la Forêt bleue (1883) ; Viviane (1885) ; les Lépillier (1885) ; Très Russe (1886) ; Dans l'oratoire (1888) ; Songeuse (1891), un petit chef-d’œuvre ; les Buveurs d'âmes (1893) ; Sensations et souvenirs (1895) ; Un Démoniaque (1895) ; Monsieur de Bougrelon (1897) ; Loreley (1897) ; Une Petite Ville (1898) ; Princesse d'Italie (1898) ; Poussières de Paris (1899) ; Heures d'Afrique (1899) ; la Dame turque (1899) ; Histoires de masques (1900) ; Monsieur de Phocas (1901) ; etc. Enfin, il a donné au théâtre des pantomimes, des ballets et des œuvres plus importantes : Très Russe (1893), avec Méténier ; Yanthis (1894) ; Prométhée, tragédie lyrique, avec Herold, musique de Fauré (1900).
Il a continué sa collaboration au Journal, a écrit au Gil Blas (1903-1904) et à l'Auto (1904-1905) et a publié en librairie : Sensualité amoureuse (1902) ; Coins de Byzance, le Vice errant (1902) ; Princesses d'ivoire et d'ivresse (1902) ; Quelques hommes (1903) ; Fards et poisons (1904) ; la Maison Philibert (1904), œuvre d'observation exacte et aiguë ; Propos d'âmes simples (1904) ; l'Ecole des vieilles femmes (1905) ; Heures de Corse (1905) ; le Crime des riches ; Ellen. De plusieurs de ses nouvelles, Gustave Coquiot a tiré des pièces qui toutes ont été jouées sur des scènes parisiennes et éditées ensuite en volumes. Nous citerons : Une nuit de Grenelle (1 acte, 1903 ; théâtre Rabelais) ; Deux heures du matin..., quartier Marbeuf (2 actes, 1903 ; théâtre du Grand-Guignol) ; Hôtel de l'Ouest..., chambre 22 (2 actes, 1904 ; théâtre du Grand-Guignol) ; Sainte-Roulette (4 actes, 1904 ; théâtre Molière).
Jean Lorrain s’est complu à décrire en termes recherchés et brillants les ivresses mauvaises, les perversités savantes ; mais il est capable parfois d’une simplicité plus directe et assurément meilleure.
En 1897, il habitait 45 rue d’Auteuil à Paris 16e. Il est décédé, célibataire, à cinquante ans, domicilié 7 place Cassini à Nice.
=> Jean Lorrain par Ernest Gaubert (1905)
livrets
le Conte du Bohémien, lumino-conte, musique de scène de Charles Silver (Théâtre Minuscule, 02 décembre 1895) Brocéliande, conte en vers, musique de M. de Wailly (Théâtre de l'Œuvre, 07 janvier 1896) l'Araignée d'or, conte féerique en 2 tableaux, musique d'Edmond Diet (Folies-Bergère, 07 mars 1896) Rêve de Noël, pantomime-ballet en 1 acte et 3 tableaux, musique d'Edmond Diet (Olympia, 04 décembre 1896) la Princesse au sabbat, ballet, musique de Louis Ganne (Folies-Bergère, 25 janvier 1899) la Belle au cheveu d'or, ballet en 1 acte, musique d'Edmond Diet (Olympia, 02 mai 1900) Prométhée, tragédie lyrique en 3 actes, avec André Ferdinand Herold, musique de Gabriel Fauré (Théâtre des Arènes, Béziers, 26 août 1900 ; Opéra de Paris, 15 décembre 1907) Watteau, ballet en 1 acte, musique d'Edmond Diet (Olympia, 08 octobre 1900) Éros vainqueur, conte lyrique en 3 actes, musique de Pierre de Bréville (Monnaie de Bruxelles, 07 mars 1910 ; Opéra-Comique, 08 février 1932) |