Paul PAYAN
Paul Payan en 1911
Joseph PAYAN dit Paul PAYAN
basse française
(rue Saint-Martin, Toulon, Var, 01 janvier 1878* ; acte de reconnaissance par sa mère à Toulon le 30 avril 1894* – Le Lude, Sarthe, 01 novembre 1951)
Fils de Victoire Rosa PAYAN (Martigues, Bouches-du-Rhône, 25 décembre 1851* – ap. 1921), journalière puis lingère, et d'un père inconnu.
Epouse 1. à Paris 10e le 08 février 1908* (divorce le 24 mai 1919) Françoise Noémie BOCQUET (Paris 4e, 12 février 1881* –), fille de Pierre Auguste BOCQUET (1839 – av. 1908), receveur particulier des douanes, et de Bathilde Eugénie GUILLAUME (1843 – av. 1908).
Epouse 2. à Nogent-sur-Marne, Seine [auj. Val-de-Marne], le 11 janvier 1921* Louise Victorine GUIGNARD (Maisons-Alfort, Seine [auj. Val-de-Marne], 27 novembre 1878* – Le Lude, 02 septembre 1958), divorcée le 17 décembre 1919 de Joseph Marie LABBÉ ; fille de Nicolas GUIGNARD (1842 – av. 1921), tréfileur, et de Caroline STEINBACH (1837 – ap. 1921), piqueuse.
Il a étudié au Conservatoire de Paris de 1904 à 1906 avec Jacques Isnardon (opéra-comique), Léon Melchissédec (opéra) et Auguste de Martini (chant). Il y obtint en 1906 un 2e accessit de chant, un 2e accessit d'opéra-comique et un 1er accessit d'opéra. Albert Carré, directeur de l'Opéra-Comique, l'engagea, et il fit ses débuts à ce théâtre le 06 septembre 1907 dans Louise. Il fit l'essentiel de sa longue carrière à l'Opéra-Comique, réalisant seize créations et chantant des dizaines de rôles secondaires, excepté quelques rôles importants tels que Sarastro (la Flûte enchantée), Lothario (Mignon), Vulcain (Philémon et Baucis) et Don Bazile (le Barbier de Séville). Paul Payan a également chanté dans de nombreux opéras de province, où il eu beaucoup de succès. A l'étranger, il chanta à l'Opéra de Chicago (1921-1922), au Colón de Buenos Aires (1924), et au Covent Garden de Londres (1928-1929). Le 16 avril 1925 il a créé le Sculpteur de Bruges (Rogiers) d'Henri Bouillard au Grand Théâtre de Lille. Il a enseigné le chant à Paris.
En 1908, il habitait 16 rue de la Fidélité à Paris 10e ; en 1922, 1 avenue Junot à Paris 18e. Il est décédé à soixante-treize ans.
=> sa discographie
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il a débuté le 06 septembre 1907 dans Louise (1er Philosophe).
Il a créé le 26 janvier 1908 la Habanera (4e Compère ; 3e Aveugle) de Raoul Laparra ; le 08 décembre 1909 le Cœur du Moulin (le vieux Noël) de Déodat de Séverac ; le 07 mars 1910 Léone (le Moine) de Samuel Rousseau ; le 04 mai 1910 le Mariage de Télémaque (Phémios) de Claude Terrasse ; le 30 novembre 1910 Macbeth (le Vieillard) d'Ernest Bloch ; le 26 avril 1911 la Jota (Espantamonte) de Raoul Laparra ; le 15 décembre 1911 Bérénice (un Esclave) d'Albéric Magnard ; le 07 février 1912 la Lépreuse (le Prêtre) de Sylvio Lazzari ; le 29 octobre 1912 la Danseuse de Pompéi (Aulus Vettii) de Jean Nouguès ; le 18 décembre 1912 la Sorcière (Calabazaz) de Camille Erlanger ; le 20 mars 1913 le Carillonneur (l'Officiant) de Xavier Leroux ; le 25 février 1914 la Marchande d'Allumettes (le Docteur) de Tiarko Richepin ; le 15 mai 1914 Mârouf, savetier du Caire (le Kadi) d'Henri Rabaud ; le 25 février 1915 Soldats de France (un Vieillard) de Paul Vidal.
Il a participé aux premières : le 22 mai 1908 de Snégourotchka (Carnaval) de Rimski-Korsakov [version française de Pierre Lalo] ; le 23 janvier 1911 de l'Ancêtre (Bursica) de Camille Saint-Saëns ;
Il a également chanté Aphrodite (Geôlier, Grand Prêtre) ; le Barbier de Séville (l'Officier, Don Bazile) ; la Basoche (le Chancelier) ; la Bohème (Benoit) ; Carmen (Zuniga) ; le Chemineau (Maître Pierre) ; les Contes d’Hoffmann (Luther) ; le Déserteur (Geôlier) ; Don Juan (Commandeur) ; la Flûte enchantée (Sarastro, un Gardien) ; Iphigénie (1er Ministre, un Scythe) ; le Jongleur de Notre-Dame (un Moine sculpteur) ; Joseph (Asser) ; le Juif Polonais (Président du Tribunal) ; la Légende du Point d'Argentan (le Docteur) ; Louise (le Chiffonnier) ; Madame Butterfly (Yakusidé, le Bonze) ; Manon (un Garde) ; Mignon (Jarno, Lothario) ; Mireille (Ambroise, Ramon, le Passeur) ; la Navarraise (Remigio) ; Pelléas et Mélisande (le Médecin) ; Philémon et Baucis (Vulcain) ; le Roi d'Ys (le Roi) ; la Tosca (Geôlier) ; la Traviata (le Marquis) ; Werther (Johann). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il ne chanta qu'une fois au Palais Garnier : en représentation, il participa à la première le 20 octobre 1910 de Fedora (Grech) d'Umberto Giordano [2e acte seul, en italien], sous la direction du compositeur, au cours d'un Gala au bénéfice du Monument Sardou. |
le Cor poème pittoresque (par. Alfred de Vigny / mus. Ange Flégier) Paul Payan et Orchestre Favorite Record 1-5424, enr. vers 1908 [coll. Daniel Blackstone]
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les Sapins (par. et mus. de Pierre Dupont) Paul Payan et Orchestre Aérophone 108, enr. en 1908
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les Bœufs (par. et mus. de Pierre Dupont) Paul Payan et Orchestre Aérophone 1088, enr. en 1911 |
l'Etendard de Jeanne d'Arc Paul Payan et Orchestre Aérophone 1130, enr. en 1911
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Chœur des Girondins (par. Alexandre Dumas et Auguste Maquet / mus. Alphonse Varney) Paul Payan, Chœurs et Orchestre Aspir 5979, enr. en 1909/1913
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Chant national "Guerre aux tyrans" extrait de l'acte I de Charles VI de Halévy Paul Payan (Raymond), Chœurs et Orchestre Aspir 5999, enr. en 1909/1913
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le Clavecin Mélodie (par. H. Piazza / mus. Gaston Paulin) Paul Payan et Orchestre Disque Pour Gramophone W 345, mat. 3479c (032349), enr. à Paris le 26 juin 1919
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Air "C'est en vain... Je t'implore, ô mon frère" extrait de l'acte III de Hamlet de Thomas Paul Payan (le Roi Claudius) et Orchestre de l'Opéra-Comique dir. Gustave Cloëz Odéon 123.566, mat. XXP 6710, enr. le 19 septembre 1928 |
Air "Odin, dieu farouche" extrait de l'acte I de Sigurd de Reyer Paul Payan (le Barde) et Orchestre de l'Opéra-Comique dir. Gustave Cloëz Odéon 188.604, mat. KI 1829, enr. le 19 septembre 1928
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Couplets de la Diane "L'amour, le dieu profane" extrait de l'acte I du Caïd de Thomas Paul Payan (Michel) et Orchestre de l'Opéra-Comique dir. Gustave Cloëz Odéon 188.604, mat. KI 1832, enr. le 20 septembre 1928
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voir également les enregistrements de Crucifix !, Don Quichotte (acte I "Sérénade"), de Faust (acte II. Ronde du Veau d'Or ; acte III. Duo) ; le Jongleur de Notre-Dame (acte I "Il pleure... Un peu de foi"), la Jolie fille de Perth, Philémon et Baucis (acte I "Berceuse"), Poème d'amour, la Reine de Saba, les Rameaux, de Rose Heilbronner et Maurice Dutreix